Feuille d’Ambre

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Texte libre de français                                                                 Sara

HUSSAMI gr. 208

 

Feuille d’Ambre

Chapitre 1

Il était une fois, dans une contrée très très lointaine, un chimiste et botaniste du nom d’Elagabal. Ce scientifique brillant vivait avec sa jeune et très belle fille du nom d’Astarté. Le père et la fille passaient une vie paisible en marge du village de Lefkimi, près du Royaume d’Uruk.

Tout le village de Lefkimi venait au près d’Elagabal pour lui demander quelques somptueux flacons de parfums qu’il confectionnait lui-même. Chaque printemps, il s’en allait à la conquête de nouvelles senteurs à travers les beaux pays d’Orient que son père lui contait quand il était encore enfant.

Sa jeune fille Astarté était fort belle, avec de très longs cheveux noirs, couleur ébène, qu’elle prenait le soin de tresser chaque matin, ce qui lui prenait un temps titanesque en vue de leur longueur.

Sa peau était blanche comme de la porcelaine et ses pieds étaient si petits que seul des souliers d’enfant lui allaient.

Elagabal qui était très protecteur envers sa jeune fille, refusait catégoriquement que celle-ci rencontre les habitants du village, craignant pour sa naïveté enfantine.

Lorsque Elagabal partit en voyage à la recherche de la rose de Damas pour la confection d’un nouveau parfum, il légua sa fille à une nourrice du nom d’Iris. Cette nourrice s’occupait d’Astarté comme si c’était sa propre fille. Cependant elle devait, selon les ordres d’Elagabal, mettre la jeune fille dans une chambre sans fenêtres, pour que celle-ci ne songe pas à la découverte du monde extérieur.

Chapitre 2

Un jour, alors qu’Iris allait cueillir des plantes comme Elagabal lui avait demandé, elle oublia de fermer la porte de la demeure à clé, ce qui permit à Astarté de partir discrètement sans qu’Iris s’en aperçoive.

Astarté marcha longuement avant de tomber sur une vieille et pauvre paysanne dont la peau était gravement corrodé. Lorsque celle-ci leva les yeux vers la belle fille aux cheveux d’ébène, elle l’eut maudit d’avoir une si belle peau, c’est alors qu’Astarté eut une peau granuleuse et rougeâtre.

Par la suite, Astarté continua son chemin, elle tomba alors sur un vieillard dont l’énormité des pieds était effrayante, lorsque celui-ci vu Astarté et ses pieds lilliputiens, il l’eut maudit aussi et elle se retrouva avec des pieds gigantesques.

Pendant qu’Astarté continuait son voyage remplit d’infortunes, la nourrice Iris s’en allait à la quête de la délicieuse enfant et questionna tous les villageois à propos d’Astarté et sa longue tresse noire. Les habitants répondirent qu’ils l’ont effectivement aperçu mais que celle-ci avait une horrible peau et des pieds énormes. Iris comprit alors que la jeune ingénue eut été maudite par les habitants envieux.

Pendant ce temps, Astarté s’essaya sur un gros rocher à côté d’un ruisseau dont l’eau était étincelante, versa de grosses larmes, puis finit par se dire que les appréhensions que son père avait pour elle étaient justifiés et regretta vivement de s’être enfui.

Chapitre 3

Toutefois Astarté ignorait comment regagner sa demeure, donc elle erra pendant six jours et six nuits avec une peau de sorcière et des pieds d’ogre. Le septième jour elle trouva une petite maison faites de fil d’or et de pierres bariolées. Curieuse, la jeune fille toqua à la porte timidement, une grosse dame lui ouvrit et lui proposa aimablement de venir prendre un breuvage. Comme la grosse dame paraissait bienveillante et comme celle-ci se fichait de la laideur de la jeune fille, Astarté accepta son invitation sans frayeurs.

La grosse dame l’installa sur un lit de cotons, lui offrit un morceau de gâteaux au miel avec de l’eau fraîche et la questionna sur sa venue.

Astarté lui raconta comment elle avait fuit de sa demeure, comment celle-ci fût maudite par les habitants du village et surtout comment elle perdu le chemin qu’il l’a mène vers chez-elle.

Prise de pitié, la grosse dame réfléchit longuement avant de trouver une solution, elle releva la longueur et la magnificence des cheveux de la jeune fille puis lui proposa un accord : en échange de sa tresse, elle lui offrira quelques feuilles d’Ambre dont la vertu serait de pouvoir leur demander trois vœux consécutifs.

Astarté fût conquise par le marché, mais elle fût fort embrumée de devoir couper sa chevelure, du fait qu’elle avait déjà perdu sa peau séraphique et ses délicats pieds. La grosse dame lui apporta une paire de ciseaux en cristal, puis Astarté, les yeux en larmes, coupa sa chevelure d’un mouvement rapide.

Elle prit dans ses délicates mains les feuilles d’Ambre, puis leur susurra tout d’abord qu’elle désirerait rentrer chez son père Elagabal, puis qu’elle voudrait retrouver sa peau d’avant et finalement qu’elle souhaiterait retrouver la taille de ses pieds.

Malgré les trois vœux des feuilles d’Ambre, Astarté dû attendre cent quarante trois mois et cinquante-sept jours avant de retrouver sa chevelure d’antan.

Fin

Sara Hussami

Eleve au college Rousseau

Geneve mars 2010